Fin de Vie
Tout d’abord, nous verrons l’impact environnemental d’un objet connecté tout au long de sa vie. Nous verrons par la suitre ce qu'est l'effet rebond.
Lorsqu’on pense “ajouter des objets connectés” on se dit qu’il va y avoir une consommation énergitique (souvent électrique) supplémentaire[1]. En effet, pour pouvoir communiquer ces objets ont besoin d’une source d’énergie. De plus c’est un aspect qui est souvent peu mis en avant par les entreprises. Les objets connectés seraient donc une source de consommation supplémentaire ? De plus leur production consomme de l’énergie et pollue potentiellement.
Pour pouvoir étudier l’impact écologique il faut prendre en compte toutes les activités qui entrent en jeu dans la fabrication, l'utilisation, le transport et l'élimination de ce produit. C’est ce qu’on appelle le cycle de vie.
I - Le cycle de vie
Lors du début de vie de l’objet on créé des prototypes, une fois le cahier des charges étant rempli on passe à la production. Dans notre société, la production étant de plus en plus décentralisée[2] il est donc légitime de prendre en compte le transport. Que ce soit de matières premières, d’assemblage ou encore du produit fini. Chaque étape de la production a un coût énergitique que l’on ne peut négliger afin d’obtenir une estimation précise sur l’impact environnemental.
Viens ensuite l’utilisation de l’objet. Dans le cadre des objets connectés, une source d’énergie souvent électrique sera utilisée. Ce qui va consommer le plus sera d’une part l’affichage mais surtout la transmission de données entre les objets ou un serveur. Selon l’Agence Internationale de l’Energie, les objets connectés ont atteint en 2015 une consommation électrique supérieure à celles du Canada et de la Finlande réunis [3]. Ici on parle de tous les objets connectés réunis.

Illustration 13 : La part des objets connectés chez les français

Les objets connectés sont en pleine expansion et leur part du marché n'est plus anecdotique. Parmi les différents objets qui se développent, certains vont faire augmenter la consommation électrique[4] tel que la serrure connectée[5]. Tandis que d'autres permettent de faire diminuer la consommation en régulant la maison comme le thermostat connecté[6].
Vient ensuite la fin de vie des objets. Selon le Journaldunet la gestion des déchets des objets connectés serait un casse-tête. Comme évoqué dans une partie précédente l'écoconception est difficile à mettre en place car coûteuse, cependant c'est le moyen de prévoir les matériaux/composants qu'il faudra traiter par la suite.
Cependant, à l'heure actuelle, il existe déjà des lois concernant la Gestion et le traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) mises en place par l'état.[7] Celle-ci concernent aussi bien le constructeur lors de la conception et de l'assemblage comme évoqué précédemment, mais aussi le consommateur qui ne doit pas jeter ses déchets n'importe comment et procédé à un tri. L'élimination des déchets sera alors facilitée.

Traitons maintenant l'effet rebond que vous pouvez voir expliqué en détail ici. Il permet d'expliquer le fait que lorsqu'une entreprise promet X pourcent d'économie, en réalié cette réduction est bien plus faible à cause de l'effet rebond[8]. Par exemple avec une lampe connectée, si une entreprise promet 30% d'économie pour le consommateur. Les capteurs produits et les datacenters nécessaires pour faire fonctionner cette lampe font qu'au final, pour la planète, la consommation n'aura que peu varié.
II - Peut-on alors bloquer l'effet rebond ?
On peut se dire qu’en connaissance de cause il suffit de ne changer ni ses habitudes ni d’augmenter sa consommation même si le prix devient abordable afin de bloquer l’effet rebond.
Il exite alors l’effet rebond indirect qui se décline de pleins de façons différentes et qui va engendrer de plus faibles économies d’énergie que prévues[9].
D’un point de vue local, au niveau de l’équipement de la maison connectée, parfois la solution a nécessité plus d’énergie que l’économie d’énergie qu’elle engendre. Notamment pour des lampes connectées qui nécessitent de produire des capteurs et des serveurs pour fonctionner.
Pour les consommateurs peuvent utiliser toutes les économies de coût liées à l’amélioration de l’efficacité énergitique pour acheter d’autres biens et services qui nécésitent eux-même de l’énergie. Par exemple les économies de coût d’un chauffage central ou d’une voiture qui consomme moins d’essence peuvent être consacrés à des vacances à l’étranger en prenant l’avion.
Les industriels qui ont un outil de production plus efficace en énergie pourront augmenter leurs marges ou alors baisser leur prix de vente et donc être plus attractif sur le marché ce qui alors est susceptible de nécessiter une augmentation de la production compensant ainsi une partie des économies d’énergie.
Au niveau global d’un point de vue économique, des améliorations de l’efficacité énergitique augmenteront la productivité globale de l’économie encourageant ainsi la croissance économique. La consommation accure de biens et de services fait mécaniquement à son tour augmenter la consommation d’énergie.
La réduction de la demande d’énergie va engendrer une baisse du prix de l’énergie qui va rendre l’énergie plus attrayante donc on va engendrer une augmentation de la consommation.[10]
Les améliorations de l’efficacité énergitique plus la réduction des prix de l’énergie réduiront d’avantage le prix des biens et services énergivores que les biens et services non énergivores.
Un exemple ?
Pour illustrer ces propos, prenons un exemple, imaginez que vous décidiez de ne pas changer vos habitudes (pour bloquer l'effet rebond) mais que le prix des biens que vous consommez diminue. Vous aurez donc une part de vos revenus qui ne sera plus utilisée et donc économisée. Vous pourrez donc imaginer par la suite dépenser ces économies dans un voyage ou un autre bien que vous désirez. Les biens consommés grâce aux économies faites consommeront de l'énergie, c'est donc une part de l'effet rebond indirect.
Critique de l'effet rebond

On peut voir que le nombre d'études sur l’effet rebond assez rares pourtant c’est un problème majeur souvent sous estimé.
Illustration 14 : Nombres de sondages effectués sur l'effet rebond (au Royaume-Uni)